S.N.S.N Port-Désiré Saint-Nazaire

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Naissance de la Météo Française

Urbain Le Verrier et la naissance du réseau météorologique français


La guerre de Crimée et la tempête du 14 novembre 1854 :

un événement météorologique et ses conséquences.


Dans les années 1850, Urbain Le Verrier (1811-1877) devient directeur de l'observatoire de Paris (1854-1870 puis 1873-1877) et succède à François Arago. Il hérite d'un modeste service météorologique qu'il souhaite développer en mettant en place un réseau d'observatoires météorologiques sur l'ensemble du territoire métropolitain.
Ces créations sont un effet indirect de la guerre de Crimée, 1853-1856. En effet, au cours du conflit, le 14 novembre 1854, la flotte française est fortement touchée par une tempête et de nombreux bâtiments sombrent : 41 navires coulent dont trois bâteaux de guerre. Or cette tempête a traversé l'Europe d'Ouest en Est, mais aucune structure météorologique n'est là pour la signaler et encore moins pour prévenir du danger: Le Verrier est convaincu de l'urgence de créer un réseau de stations météorologiques.

Urbain Le Verrier s'explique auprès de l'Académie des Sciences :
" On n'a pas oublié l'ouragan qui, le 14 novembre 1854, causa de si nombreux sinistres dans la mer Noire et amena la perte du vaisseau le Henri IV. Le même jour, ou à un jour d'intervalle suivant les localités, des coups de vents éclatèrent dans l'ouest de l'Europe, sur l'Autriche et sur l'Algérie. Le phénomène semblait donc s'être étendu sur une immense surface. Cette circonstance remarquable attira l'attention de notre illustre confrère, M. le maréchal Vaillant, qui voulut bien m'écrire en m'invitant à entreprendre l'étude des conditions dans lesquelles s'était produit le phénomène et en nous assurant de son concours. Pour nous mettre en mesure de répondre aux intentions de M. le Maréchal, j'adressai une circulaire aux astronomes et aux météorologistes de tous les pays, en les priant de me transmettre les renseignements qu'ils auraient pu recueillir sur l'état de l'atmosphère pendant les journées des 12, 13, 14, 15 et 16 novembre 1854. En réponse à cette circulaire, l'Observatoire reçut plus de 250 envois de documents. Le 16 février 1855, j'eus l'honneur de soumettre à S. M. l'Empereur le projet d'un vaste réseau de météorologie destiné à avertir les marins de l'arrivée des tempêtes. Ce projet, très complet, reçut la haute approbation de Sa Majesté et dès le lendemain, le 17 février, nous fûmes, M. de Vougy, directeur général des lignes télégraphiques et moi, autorisés à entreprendre et à poursuivre l'organisation projetée "Proposeez avec assurance", est-il dit dans la lettre émanée du Cabinet de l'Empereur, lettre que nous pouvons citer, parce que c'est un document authentique et honorable pour tous dans l'histoire de la météorologie télégraphique, "proposez avec assurance ce que vous jugerez convenable. La question est trop importante pour que Sa Majesté ne désire pas voir vos efforts couronnés d'un plein succès. Deux jours après, le 19 février 1855, je présentais à l'Académie, d'accord avec M. de Vougy, une carte de l'état atmosphérique de la France, le jour même à 10 heures du matin ".

Cité par FIERO (Alfred), Histoire de la météorologie, Denoël, 1991, pp. 110-111.

C'est pourquoi U. Le Verrier est chargé de constituer un réseau de stations météorologiques. Il contribue aussi à organiser, dès 1855, un échange régulier de données météorologiques entre divers observatoires européens, qui constituent l'embryon de l'actuel réseau mondial de stations météorologiques.

Dans ces années 1850, il est alors question d'installer au sommet du Pic du Midi de Bigorre un observatoire scientifique... la météorologie appuie ce projet

Urbain Le Verrier et la naissance du réseau météorologique français


La guerre de Crimée et la tempête du 14 novembre 1854 :

un événement météorologique et ses conséquences.


Dans les années 1850, Urbain Le Verrier (1811-1877) devient directeur de l'observatoire de Paris (1854-1870 puis 1873-1877) et succède à François Arago. Il hérite d'un modeste service météorologique qu'il souhaite développer en mettant en place un réseau d'observatoires météorologiques sur l'ensemble du territoire métropolitain.
Ces créations sont un effet indirect de la guerre de Crimée, 1853-1856. En effet, au cours du conflit, le 14 novembre 1854, la flotte française est fortement touchée par une tempête et de nombreux bâtiments sombrent : 41 navires coulent dont trois bâteaux de guerre. Or cette tempête a traversé l'Europe d'Ouest en Est, mais aucune structure météorologique n'est là pour la signaler et encore moins pour prévenir du danger: Le Verrier est convaincu de l'urgence de créer un réseau de stations météorologiques.

Urbain Le Verrier s'explique auprès de l'Académie des Sciences :
" On n'a pas oublié l'ouragan qui, le 14 novembre 1854, causa de si nombreux sinistres dans la mer Noire et amena la perte du vaisseau le Henri IV. Le même jour, ou à un jour d'intervalle suivant les localités, des coups de vents éclatèrent dans l'ouest de l'Europe, sur l'Autriche et sur l'Algérie. Le phénomène semblait donc s'être étendu sur une immense surface. Cette circonstance remarquable attira l'attention de notre illustre confrère, M. le maréchal Vaillant, qui voulut bien m'écrire en m'invitant à entreprendre l'étude des conditions dans lesquelles s'était produit le phénomène et en nous assurant de son concours. Pour nous mettre en mesure de répondre aux intentions de M. le Maréchal, j'adressai une circulaire aux astronomes et aux météorologistes de tous les pays, en les priant de me transmettre les renseignements qu'ils auraient pu recueillir sur l'état de l'atmosphère pendant les journées des 12, 13, 14, 15 et 16 novembre 1854. En réponse à cette circulaire, l'Observatoire reçut plus de 250 envois de documents. Le 16 février 1855, j'eus l'honneur de soumettre à S. M. l'Empereur le projet d'un vaste réseau de météorologie destiné à avertir les marins de l'arrivée des tempêtes. Ce projet, très complet, reçut la haute approbation de Sa Majesté et dès le lendemain, le 17 février, nous fûmes, M. de Vougy, directeur général des lignes télégraphiques et moi, autorisés à entreprendre et à poursuivre l'organisation projetée "Proposeez avec assurance", est-il dit dans la lettre émanée du Cabinet de l'Empereur, lettre que nous pouvons citer, parce que c'est un document authentique et honorable pour tous dans l'histoire de la météorologie télégraphique, "proposez avec assurance ce que vous jugerez convenable. La question est trop importante pour que Sa Majesté ne désire pas voir vos efforts couronnés d'un plein succès. Deux jours après, le 19 février 1855, je présentais à l'Académie, d'accord avec M. de Vougy, une carte de l'état atmosphérique de la France, le jour même à 10 heures du matin ".

Cité par FIERO (Alfred), Histoire de la météorologie, Denoël, 1991, pp. 110-111.

C'est pourquoi U. Le Verrier est chargé de constituer un réseau de stations météorologiques. Il contribue aussi à organiser, dès 1855, un échange régulier de données météorologiques entre divers observatoires européens, qui constituent l'embryon de l'actuel réseau mondial de stations météorologiques.

Dans ces années 1850, il est alors question d'installer au sommet du Pic du Midi de Bigorre un observatoire scientifique... la météorologie appuie ce projet



28/08/2009
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